Les Aigles de la République : dernier volet de la trilogie du Caire de Tarik Saleh

Les Aigles de la République, ou le cinéma dans le cinéma. Un acteur superstar sur la brèche, George El-Nabawi, n’a d’autre choix que d’accepter un tournage particulier : celui du président Al-Sissi, dans un biopic à sa gloire. Le voici propulsé dans les arcanes du pouvoir, flirtant avec le danger.

Dernier chapitre de la Trilogie du Caire, Les Aigles de la République prolonge la critique des hautes sphères égyptiennes, politiques et religieuses, déployée dans Le Caire Confidentiel et La Conspiration du Caire.

« Les Aigles de la République est un pur film noir, comme l’était Le Caire Confidentiel. En son sein, il y a une question existentielle et fondamentale : “Dois-je m’incliner face à ce système ?” »

Tarik Saleh ne pouvait faire sans son acteur fétiche, Fares Fares, qui prêtait déjà sa voix à Metropia, premier long métrage d’animation du réalisateur. Inspecteur de police dans Le Caire Confidentiel, colonel dans La Conspiration du Caire, le voici cette fois dans une partition bien différente : la peau d’une star de cinéma.

« J’écris pour Fares. Il possède une capacité de transformation exceptionnelle. Mais il n’y a pas de traitement de faveur qui tienne : c’est surtout l’un des plus grands acteurs au monde. Et il n’a jamais été meilleur que dans Les Aigles de la République. »

Aux côtés de Fares Fares, Tarik Saleh invite deux actrices françaises : Zineb Triki et Lyna Khoudri, également au casting de 13 jours, 13 nuits de Martin Bourboulon (Hors Compétition). Amr Waked (vu à Un Certain Regard dans Urchin de Harris Dickinson) complète la distribution dans la peau du Dr Mansour, personnage de fiction, bien qu’homme de confiance du président Al-Sissi dans le film.