Exit 8 : Kawamura Genki cherche la porte de sortie
Artiste prolifique aux sources d’inspiration multiples, le Japonais Kawamura Genki est écrivain à succès, producteur, scénariste, et réalisateur primé. Coauteur du court-métrage Duality, présenté en Compétition en 2018, il signe avec Exit 8, en Séance de minuit, son second long métrage.
Des couloirs de métro anxiogènes en guise de décor, un personnage qui en cherche la sortie : tel est le concept de l’étrange jeu vidéo Exit 8 dont est inspiré le film de Kawamura Genki. Ce nouveau film fait le grand écart avec N’oublie pas les fleurs (2022), un premier long métrage récompensé au festival de San Sebastian, dont l’histoire abordait avec finesse le sujet de la maladie d’Alzheimer.
Kazunari Ninomiya est de tous les plans dans Exit 8 : d’abord chanteur du boys band culte « Arashi » au début des années 2000, il est révélé à l’écran dans Lettres d’Iwo Jima de Clint Eastwood en 2006, puis dans diverses adaptations de mangas. Son personnage évolue dans un cadre minimaliste ponctué d’éléments aussi angoissants les uns que les autres, au rythme d’une musique à l’unisson, composée par Shohei Amimori et Nasutaka Nakata, célèbre DJ, parolier et producteur de musique électronique.
La riche carrière de Kawamura Genki, véritable touche-à-tout, ne se résume pas à la réalisation. Il est aussi, entre autres, l’auteur de romans à succès, dont le best-seller Deux milliards de battements de cœur, en 2012 : l’histoire existentialiste et humaniste d’un jeune homme condamné, qui fait un pacte avec le diable. En filigrane, dans ses récits écrits comme à l’écran : la complexité des rapports humains.