Amrum : Fatih Akin explore la perte d’identité

AMRUM © 2025 bombero international GmbH & Co. KG / Rialto Film GmbH / Warner Bros. Entertainment GmbH / Mathias Bothor

Cinquième film en Sélection pour Fatih Akin. Huit ans après In the Fade (2017), thriller dramatique porté par Diane Kruger, le réalisateur allemand d’origine turque retrouve son actrice désormais fétiche dans Amrum, du nom de l’île de la mer du Nord où l’intrigue psychologique prend place, un certain été 1945. Une projection Cannes Première.

Dans In the Fade, le cinéaste explorait la douleur et la quête de vengeance à Hambourg, sa ville natale, où Diane Kruger (Prix d’interprétation féminine cette année-là) incarnait Katja, une femme confrontée à la perte tragique de son mari et de son fils. Dans Amrum, il reprend des thèmes familiers : la perte d’identité, la vengeance, mais cette fois dans un cadre historique, celui de l’après-guerre.

Préoccupation récurrente, la montée du nazisme hante le cinéaste, qui confesse avoir réalisé, avant d’achever le film, que ses amis qui vivaient jusqu’alors « dans une sorte de version Disneyland de l’Allemagne », commençaient à parler de quitter le pays.

Pour construire son récit, Fatih Akin s’est inspiré d’un scénario poétique signé Hark Bohm, que le réalisateur s’est progressivement approprié en faisant sienne son écriture. Découvert pour ce film, le jeune Jasper Billerbeck, en qui Fatih Akin voit un nouveau Paul Newman ou Brad Pitt, incarne Nanning, un garçon de 12 ans secoué par ces dernières semaines de guerre. Un secret de famille viendra bouleverser la fragile paix retrouvée sur l’île d’Amrum.

 

« Amrum parle d’expulsion du paradis. Pour moi, ce film est devenu une mission : un voyage au plus profond de mon âme allemande. »

 

Amrum est le cinquième film en Sélection officielle de Fatih Akin, après Crossing the Bridge – The Sound of Istanbul en 2005, De l’autre côté qui emporta le Prix du scénario en 2007, Polluting Paradise en 2012 et In the Fade, en Compétition en 2017.