La Ola : Sebastián Lelio filme la révolte féministe en musique

LA VAGUE

Sept ans et trois films après son Oscar du meilleur film étranger pour Une femme fantastique, le cinéaste chilien Sebastián Lelio va pour la première fois fouler les marches du Festival de Cannes. La Ola (La Vague), son nouveau long métrage sur une révolte féministe étudiante, est présenté dans la sélection Cannes Première.

En 2018, le Chili avait remporté le deuxième Oscar de son histoire – celui du meilleur film étranger – grâce à Sebastián Lelio et son film Une femme fantastique. Ce dernier racontait l’histoire d’une serveuse transgenre, qui aspire à devenir chanteuse et se voit contrainte d’affronter la famille de son amant décédé.

Comme pour Une femme fantastique, La Ola est coproduit par son compatriote, le cinéaste chilien Pablo Larraín (Ema) et aborde un sujet contemporain. Dans un campus chilien, Julia, une étudiante en musique prend part à une révolte pour dénoncer le harcèlement et les abus subis par les élèves depuis des années. En parallèle, un épisode personnel la tourmente : lors d’une rencontre déroutante avec Max, l’assistant de son professeur de chant, est-elle bien sûre d’avoir donné son consentement ? Dans l’euphorie collective de ce soulèvement, et au rythme de la musique, Julia devient le cœur du mouvement. Son propre témoignage va se propager comme une onde de choc, comme une vague.

Il s’agit du premier rôle au cinéma de Daniela López, l’interprète de Julia, ainsi que des autres actrices de La Ola : Avril Aurora, Lola Bravo et Paulina Cortés. Dans ce long métrage musical, Sebastián Lelio se met en quête de redéfinir une société fracturée à travers le biais, fort et libérateur, de la danse et du chant, pour questionner, une fois de plus, les discriminations de genre.