Splitsville, ou les relations amoureuses modernes vues par Michael Angelo Covino

SPLITSVILLE

Après The Climb (2020), portrait à la fois drôle et cruel de l’amitié masculine salué à Un Certain Regard, Michael Angelo Covino propose à Cannes Première une nouvelle variation sur les relations humaines, en asseyant cette fois le spectateur face aux fragilités des relations amoureuses modernes.

Une dispute sur une piste de ski, un enterrement chaotique ou encore une trahison révélée sur la route d’un col de montagne lors d’une sortie à vélo : dans The Climb, comédie douce-amère récompensée en 2020 du Coup de cœur du jury Un Certain Regard, Michael Angelo Covino s’intéressait avec humour et tendresse aux paradoxes de l’amitié entre hommes à travers les années.

Construit autour d’une série de longs plans-séquences chorégraphiés, ce premier film mettait en scène, entre humour pince-sans-rire et drame intime, la complicité et les maladresses de Mike et Kyle, deux amis d’enfance incarnés par le cinéaste et Kyle Marvin, son co-scénariste.

Le spectateur retrouve le duo à l’écran et aux manettes du scénario dans Splitsville, le second long métrage de Michael Angelo Covino. Dans cette nouvelle variation sur les imperfections humaines, les auteurs de The Climb explorent cette fois celles qui fragilisent — ou renforcent — les relations de couple, confirmant leur intérêt pour les portraits de personnages faillibles mais profondément humains.

C’est l’histoire de Carey, un quadragénaire bienveillant dont le quotidien vacille lorsque sa femme Ashley demande le divorce. Tandis qu’il sollicite le soutien de Paul et Julie, un couple d’amis proches, il comprend que le secret de leur bonheur réside dans le fait de vivre en union libre. Cependant, lorsque Carey franchit certaines limites, les relations entre les personnages deviennent chaotiques.

« Ce qui m’intéresse, ce sont ces moments où les gens pensent faire ce qu’il faut… mais finissent par se tromper », explique le réalisateur américain, dont le film met également en scène Adria Arjona, Dakota Johnson, ou encore la française Judith Godrèche.