Retour à l’intime pour Hlynur Pálmason avec L’Amour qu’il nous reste
Trois ans après l’impressionnant Godland, présenté au Certain Regard, l’Islandais Hlynur Pálmason revient à Cannes Première avec un film au présent, Ástin Sem Eftir Er (L’Amour qu’il nous reste), en rupture avec le reste de son œuvre.
Anna et Magnus se séparent. Restent leurs trois enfants et, au-delà, des liens autres que parentaux. L’Amour qu’il nous reste raconte cette famille sur une année, dans son quotidien parfois tendre, parfois mélancolique.
Loin du froid glacial de Godland, l’itinéraire d’un prêtre danois dans l’Islande du 19e siècle, L’Amour qu’il nous reste s’inscrit dans l’intimité d’une famille contemporaine, au rythme des saisons.
“C’est un film sur le quotidien, le familier et l’étrange, avec un aspect onirique. Je voulais aussi que les choses soient fluides, en mouvement permanent, comme de l’eau.”
Hlynur Pálmason s’est inspiré de petites choses qui lui sont proches : ses enfants, son jardin, la nature. Avec l’idée de les filmer sans recherche de spectaculaire, en équipe réduite, cherchant à créer un cadre de jeu propice à la confiance à la liberté.
“Sur tous les plans, je voulais faire simple et aller droit au but, pour saisir l’énergie particulière du film et obtenir un équilibre entre l’absurde et le comique, la beauté et la laideur, la famille et la nature, les enfants et les parents…”
Pour camper Anna et Magnus, Hlynur Pálmason s’est entouré de Saga Garðarsdóttir et Sverrir Gudnason (vu dans Falling, premier film de Viggo Mortensen). Leurs trois enfants dans le film ne sont autres que ceux du réalisateur, habitués des plateaux de tournage de leur père, et réunis pour la première fois ici devant la caméra.