Amélie et la Métaphysique des tubes : le best-seller d’Amélie Nothomb prend vie en animation

Pas d’interventionnisme pour Amélie Nothomb. Emballée d’emblée par le projet des réalisateurs et du directeur artistique Eddine Noël, elle leur laisse carte blanche, telle une « grand-mère » dont le rôle consisterait à ne pas intervenir dans l’éducation de ses petits-enfants. Ancrée dans les années 1960-1970, l’histoire se penche sur celle de la petite Amélie, bout de chou de moins de trois ans, inséparable de sa meilleure amie japonaise, Nishio-San.

« Le défi était d’exprimer, dans un huis clos, toute la force de vie de cette petite enfant, Amélie, parfois sur des temps musicaux très précis. »

Rythmée par la musique de la compositrice japonaise Mari Fukuhara, la narration met en avant la relation si forte nouée entre les deux « âmes sœurs ». Conçue puis modélisée en 3D par Eddine Noël, la maison d’enfance d’Amélie et de ses parents sert de décor à ce film d’animation dont la dramaturgie s’écrit au fil des quatre saisons traversées par le récit. « Nous avons fait le choix, dans la direction artistique, d’attribuer à chaque personnage une couleur de référence pour que le spectateur sache à quoi s’en tenir tout au long de l’histoire. » Concepteurs ou collaborateurs sur les films d’animation Le Petit Prince de Mark Osborne (2015), Tout en haut du monde (2015) et Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé (2020), les réalisateurs Maïlys Vallade et Lian-Cho Han cumulent deux compétences : celle de storyboarders et celle de scénaristes.